Côté budget, mieux vaut étudier à Brest qu’à Paris ou encore Lyon, à en croire l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Le syndicat, proche du Parti socialiste, a complété son bilan du coût de la prochaine rentrée universitaire en dévoilant, lundi 17 août, le classement des villes les plus onéreuses du pays.

L’organisation étudiante offre une estimation chiffrée des frais mensuels, considérant les transports, le logement, mais aussi un socle de dépenses courantes – identiques cette fois pour toutes les localités – de 330 euros.
Sans surprise, la capitale arrive en tête de la liste. En moyenne, un étudiant parisien doit débourser chaque mois près de 1 125 euros, avance l’UNEF. A Lyon, il faut compter quelque 840 euros, contre 680 euros à Brest, située en queue du classement. Le prix du loyer est la principale variable expliquant ces écarts. Ce poste de dépense passe de simple à plus du double entre la pointe du Finistère (320 euros) et la Ville Lumière (800 euros). A noter que Paris est l’une des seules villes, avec Tours, à offrir des chèques-logement – 900 euros par an pour les boursiers.
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Inquiétudes sur l’évolution de la situation
La somme dépensée pour les transports varie quant à elle du simple au triple entre Toulouse (moins de 8,50 euros par mois) et Brest (près de 28 euros). En Ile de France, l’abonnement mensuel revient aussi à quelque 28 euros. « De plus en plus de villes universitaires disent qu’il faudra augmenter les tarifs », déplore le président de l’UNEF, inquiet des conséquences de la réforme territoriale.
Car une des ambitions de ce classement est de mettre en lumière « l’impact des aides des villes et des collectivités sur la vie étudiante ». Aujourd’hui, elles atteignent 28,50 euros par mois à Paris, mais sont nulles à Marseille, Strasbourg, Rennes, Dijon et Brest. Les jeunes suivant un cursus universitaire à Lyon, Grenoble, Toulouse, Bordeaux et Paris peuvent en outre bénéficier de chèques-loisirs pour un montant minimal de 100 euros par an.
Enfin, douze villes sur vingt prévoient des chèques-santé pour les boursiers – jusqu’à près de 375 euros à Clermont. Un coup de pouce non négligeable, car l’UNEF estime que 20 % des étudiants n’ont pas de complémentaire santé.
Le syndicat a fait part de ses « inquiétudes » sur l’évolution de cette situation dans les années à venir avec la baisse des subventions aux collectivités locales : « [S]es répercussions commencent déjà à se faire sentir. » Selon l’enquête de l’UNEF publiée vendredi, le coût de la vie étudiante aurait fait un bond de 8,4 % depuis 2012.
Le Monde.fr, 17.08.2015
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