lundi 21 juillet 2014

Hermès confiant malgré l’impact des devises

La croissance du groupe a ralenti au deuxième trimestre. La marge opérationnelle sera en léger retrait du fait des taux de change.


Axel Dumas, le président exécutif d’Hermès, reste confiant sur les perspectives de croissance du groupe de luxe, malgré l’impact négatif des taux de change

Après trois années euphoriques, Hermès a laissé poindre vendredi quelques signes de ralentissement, même si son Président exécutif, Axel Dumas, reste très confiant pour la suite. Sur le premier semestre, les revenus du célèbre fabricant des carrés de soie et des sacs Birkin ont atteint 1,9 milliard d’euros, en croissance de 7,9 % (12 % à taux de change constant). La performance est plutôt soutenue, mais elle est surtout due au trois premiers mois de l’année.

D’avril à juin, Hermès a connu une forte décélération aux Etats-Unis et au Japon. Deux marchés très importants pour lesquels Axel Dumas a tenu à rassurer immédiatement. Il a mis en avant un « effet de répartition des stocks » en Amérique et d’anticipation au Japon dû à un relèvement de laTVA début avril dans le premier marché du groupe à l’étranger.

Sur la période, le tassement concerne tous les métiers, hormis les arts de la table ou la bijouterie. La maroquinerie-sellerie, activité phare d’Hermès, a progressé de 5,7 %, contre 10 % sur le premier trimestre. Même tendance pour le prêt à porter et les accessoires de mode (8,8 % contre 14,3 %), ou encore les produits de soie (5 % contre 9 %). En retrait de 15 %, les ventes de montres ont accusé le coup en Chine notamment. « Nous devons travailler avec attention sur le pôle horloger, Hermès doit mieux faire », a reconnu Axel Dumas, cité par l’AFP.
Taux de change : la seule incertitude

« La seule vraie incertitude, c’est l’impact des devises », a-t-il estimé. Sur le premier semestre, l’évolution des taux de change a coûté 73 millions d’euros de chiffre d’affaires, lequel devrait dépasser les 4 milliards pour la première fois cette année. Pour l’ensemble de l’exercice, les effets négatifs du yen et du dollar sur l’euro atteindront 100 millions. Du coup, le sellier prévoit une marge opérationnelle en léger retrait sur les six premiers mois de l’année, même si elle devrait rester proche du record historique de 2013 (32,4 %).

Dans la foulée de ces annonces, Hermès était à la peine vendredi à la Bourse de Paris, cédant jusqu’à 3 % en début de séance pour se reprendre ensuite (-1,08 % à la clôture). L’action a pâti d’une croissance inférieure aux attentes sur le deuxième trimestre. Le secteur du luxe a également souffert de la menace d’un renforcement des sanctions économiques à l’encontre de Moscou du fait de la crise en Ukraine.

Les Echos, le 20/07/2014

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