mercredi 30 juillet 2014

« Le management participatif, c’est bon pour tous les salariés et les dirigeants ! », par Mark Smith (GEM)

Pour les employeurs, le retour sur investissement d’un management participatif est significatif.

SERIE D’ETE « A dire d’expert » (1/4).

Quand ils sont associés aux pratiques de management participatif, les salariés les plus vulnérables bénéficient de meilleures conditions de travail. Et leur employeur s’y retrouve...


L’article* de Mark Smith, directeur de l’Ecole doctorale de Grenoble Ecole de Management et professeur associé au département Homme, Organisations et Société exploite les résultats d’une étude auprès de 29 000 salariés, dans 27 pays européens. Il considère comme « vulnérables » les personnes faiblement qualifiées et les femmes. Il montre en effet que ces deux catégories de salariés supportent des conditions de travail plus difficiles que les autres : environnement bruyant et/ou à risques, cadences élevées, changements d’horaires fréquents, faibles perspectives d’évolution...

Ces salariés vulnérables sont aussi moins consultés sur l’organisation du travail et l’amélioration des conditions de travail. Moins de 20 % d’entre eux (contre 31 % des salariés à haut niveau de qualification) ont accès à toutes les pratiques de management participatif : communication interne, groupes de travail, boîtes à idées, comités consultatifs, actionnariat d’entreprise etc.
Les salariés vulnérables sont eux aussi des bons « problem solvers »

Pourquoi cette situation ? Parce qu’il y a davantage de femmes et de salariés peu qualifiés dans les entreprises et les secteurs d’activité (hôtellerie, restauration, distribution) qui vivent sous la pression permanente du client et pratiquent peu le management participatif. Mais aussi parce que l’apport des salariés vulnérables à la résolution de problèmes et à l’amélioration de la performance est jugé moins riche, moins utile à l’entreprise.

Or, il n’en est rien. Dans les entreprises qui associent les salariés vulnérables au management participatif, ces derniers bénéficient de bien meilleures conditions de travail ; et ils en bénéficient tout autant que les autres salariés. « De meilleures conditions de travail, cela signifie moins de stress, moins d’accidents, moins d’absences maladie, moins de turnover,rappelle Mark Smith. Pour les employeurs, le retour sur investissement est significatif . »

Autres enseignements de l’article : quand le management participatif existe, les conditions de travail sont meilleures à tous points de vue, et pas seulement sur certains aspects. De même, les conditions de travail sont meilleures quand tous les outils de management participatif sont activés, et pas uniquement certains d’entre eux. Les entreprises ont donc intérêt à miser pleinement sur ce cercle vertueux 

En savoir plus sur http://business.lesechos.fr/directions-generales/0203601143430-le-management-participatif-c-est-bon-pour-tous-les-salaries-et-les-dirigeants-par-mark-smith-gem-101629.php?LDJesVvK2QqD5Ekp.99

LES ECHOS | 23/07 | 09:30

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